Pourquoi les robots vont nous obliger à repenser l’école – Robin Rivaton Fondapol

Fondapol

Robin Rivaton, du think tank libéral Fondapol, publiait hier dans FigaroVox une tribune à laquelle je n’ai pu m’empêcher de réagir : l’arrivée des robots dans l’entreprise (et pas seulement l’industrie mais aussi la restauration, le service à la personne …) doit faire évoluer la formation des jeunes !

Lisez d’abord sa tribune, très pertinente à mes yeux (sans parti pris politique !), et n’hésitez pas à réagir au commentaire que j’y ai laissé, repris ci-dessous.

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Merci de cette mise en perspective : je ne peux réfréner un trop long commentaire.

Chacun ne passe déjà que 15% de sa vie au ‘travail’ (8h/jour = 1/3, 220J/an = 2/3 ; 40 ans sur la vie = 2/3 …) : quelle productivité ! Le mouvement vers de moins en moins de ‘temps de travail’ et de pénibilité est manifeste, par automatisation, tertiarisation, …

Est-ce un bien ? Si ce travail est subi, oui ! S’il est épanouissement, non ? S’il est ‘gagne-pain’, oui ! Mais si le pain (et le reste) peut être gagné avec moins d’efforts : c’est mieux ? Avant le robot, l’humain a utilisé dans ce but l’outil, puis la force animale et des éléments, la machine … Cà peut déraper lorsqu’il utilise un autre humain à son propre profit ? Sauf pour assurer à celui-ci un ‘gagne-pain’ qui satisfasse à ses besoins (envies).

Qu’est l’entreprise d’autre que le lieu (l’outil ?) de mise en commun de ressources par des parties prenantes de compétences diverses (actionnaires, employés, fournisseurs, environnement …), pour créer ensemble quelque chose qui réponde aux besoins (envies ?) d’autres parties prenantes : les clients. Cette coopération permettant à chacun de retirer plus que ce qu’il a mis ! Et plus que s’il restait seul, hors de l’entreprise. La raison d’être de l’entreprise est alors de maximiser cet effet synergique : créer plus de valeur pour chacune des parties prenantes, en utilisant moins des ressources de chacune !

Le robot est alors ‘juste’ un outil plus sophistiqué, dont la mise en oeuvre remplace le travail d’hommes par un objet, de l’énergie électrique … fabriqués par d’autres entreprises (c’était déjà le cas pour les marteaux puis les machines !). L’introduction des robots, comme des outils, est donc un bien ‘local’ dans une entreprise ou une société, SI -et seulement si !- toutes les parties prenantes en sont satisfaites !

Vous soulignez avec pertinence dans cet article que les compétences à cultiver chez les hommes doivent évoluer pour rester ‘compétitifs’ face aux robots : soit être capable de concevoir et fabriquer ces nouveaux outils, soit cultiver les compétences dont ils ne disposent pas (encore).

N’y a-t-il pas une autre voie : faire bénéficier du gain de productivité les hommes remplacés par les robots ? La situation qui se profile me semble très similaire aux tensions sociales conséquentes de la révolution industrielle : le gain de productivité doit-il ne bénéficier qu’aux fournisseurs de machines et du capital nécessaire pour les acquérir, ou aussi (surtout ?) aux ouvriers dont le travail est remplacé ? Les mêmes révolutions auront sans doute lieu si la société ne prend pas conscience que la raison d’être des entreprises inclut aussi ‘fournir un gagne-pain aux hommes qui y participent’. Le débat politique intervient alors sur les façons d’assurer cette redistribution : directement ou via l’impôt, seulement vers ceux qui participent ou aussi les autres …. Si les robots créaient de la valeur pour assurer les besoins de tous dans le respect des valeurs de chacun, plus de problème ?

Les robots arrivent, c’est inéluctable ! Il faut alors développer « créativité, dextérité, empathie », qui me semblent moins des qualités -innées ?- que des compétences à développer ! Nous avons une chance : créativité et empathie sont des moteurs de l’innovation, et elles peuvent être mobilisées et développées par les méthodes Valeur(s) dans une approche système. Elles ont fait leurs preuves depuis des dizaines d’années. Formons-y nos acteurs d’aujourd’hui et de demain !

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J’ajoute ici le lien, évident  pour moi, vers notre « Manifeste pour plus de valeur(s) dans la décision publique et l’entreprise« 

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