Nous vivons une époque formidable ! En ce lendemain de Pentecôte, un nouveau souffle traverse la société :
- – la loi reconnaît aux entreprises une raison d’être autre que le profit,
- – nos jeunes cherchent avant tout du sens dans leur vie professionnelle, des tiny houses et du car sharing,
- – les gens confinés par la peur ont tous les jours applaudi en héros les acteurs de services quotidiens en reconnaissant leur valeur vitale, jusqu’alors insoupçonnée,
- – ne pouvant plus consommer beaucoup ils ont pris conscience de l’inanité de bien des achats,
- – ne pouvant plus se déplacer ils ont plus envie de dodo que de métro pour assurer leur boulot, et le télétravail à temps partiel devient pour certains une évidence,
- – nos gouvernants mettent le social et la santé avant l’économie, voire la fraternité et l’égalité avant la liberté,
- – la plupart des administrés obéissent en un clin d’œil à des consignes liberticides en rupture totale avec leurs aspirations précédentes, …
En même temps (sic) des dizaines de milliers de gens meurent, des millions de jobs sont à l’arrêt, des milliers d’entreprises ne survivront pas, une canicule soulignant le climaticide s’annonce … Et si on bâtissait une suite ensemble ?
Une nouvelle Renaissance s’annonce.
J’ai envie de regarder le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide : j’entends beaucoup parler de transition, de solidarité, de résilience, de colibris.
Ou plutôt, changeons de regard : et si le verre était … deux fois trop grand ?! Tout ça pour ça ? Comme le faisait dire Coluche au politique « Dites-moi de quoi vous avez besoin, je vous expliquerai comment vous en passer ! ». Chiche ?
Depuis presque 20 ans, j’observe dans les entreprises l’émergence de démarches basées sur la recherche du sens : objectif, utilité, finalité, service à rendre, but, vision … jusqu’à afficher leur ‘raison d’être’, recommandée même par le patron d’un des plus gros fonds d’investissement du monde[1] ! Et en parallèle la recherche continue d’économie, réduction des coûts, minimisation des ressources … Schizophrénie ? Destruction créatrice Schumpeterienne ?
L’époque tend à la fois vers la raison d’être et la sobriété heureuse.
Un ‘nouveau’ Discours de la Méthode
Einstein nous a prévenu « On ne résout pas un problème avec le mode de pensée qui l’a engendré ». Il nous faudrait un nouveau mode de pensée ? Il existe ! Il a toujours existé, d’ailleurs, mais nous ne sommes plus entraînés à l’exercer.
Ce nouveau paradigme, façon de penser qui complète celle que nous apprenons à l’école, est la systémique. Je l’ai reconnu à la source de méthodes d’amélioration de la performance qui révolutionnent tous les domaines de l’entreprise[2]. Et compris sous la plume de Jean-Louis Le Moigne, spécialiste de la systémique et comparse ingénieur du sociologue Edgar Morin : son ouvrage central « La théorie du système général »[3]commence par proposer « un nouveau Discours de la Méthode ». Rien que ça ! Le Moigne propose une modélisation de la réalité qui permet de dépasser les limites du raisonnement cartésien. Le cartésianisme est pourtant extraordinairement fécond, puisque à la base depuis les Lumières des découvertes et avancées de la science. Mais il s’avère inopérant dans certains domaines de la science. Et particulièrement dès qu’il s’agit de vivant, et surtout d’humain dont la subjectivité -voire l’irrationnel- est bien désarmante pour le scientifique.
Comment l’approche systémique dépasse le raisonnement cartésien, de la même façon que la relativité d’Einstein a dépassé la physique de Newton ? En s’opposant aux 4 principes établis par René Descartes « pour bien mener sa raison » :
Les principes du Discours de la Méthode | Les principes de l’approche système |
Évidence : la connaissance est absolue | Pertinence : la connaissance est relative |
Analyse : comprendre le tout par les parties | Globalisme : comprendre l’objet par son environnement |
Causalité : relation causes /effets | Téléologie : relation buts / moyens |
Exhaustivité : s’assurer de n’omettre aucun détail | Agrégativité : choisir une représentation d’ensemble |
Ces principes théoriques, contrepied total des principes cartésiens, permettent enfin de réconcilier le raisonnement avec l’humain !
- – Si le scientifique ‘classique’ n’accepte pas la subjectivité (principe d’évidence), l’approche système l’inclut (principe de pertinence) : bienvenue à l’expérience client, à la prise en compte de chaque personne et de son point de vue particulier, voire irrationnel.
- – Les humains sont motivés par un but, une utilité, une ‘raison d’être’ (principe de téléologie), bien plus que des causes et des explications (principe de causalité).
- – Les buts sont dans les relations avec l’extérieur, l’environnement, et nécessitent une prise de recul, une vision d’ensemble, plus que de tous les détails.
Comment mettre en œuvre ces principes ? Le Moigne propose une autre modélisation de la réalité :
- – Au lieu, comme le propose Descartes pour comprendre quelque chose, de considérer :
- > ce qui se passe à l’intérieur
- > les relations entre composants
- > les causes, dans le passé : « Pourquoi ? »
- – Il s’agit dans l’approche système de considérer :
- > ce qui se passe à l’extérieur
- > les relations entre éléments de l’environnement
- > les buts, vers le futur : « Pour Quoi ? »
Bonne nouvelle, les deux approches sont évidemment tout à fait complémentaires :
- – l’analyse du rôle des composants dans les relations avec l’extérieur est pertinente pour comprendre une solution et voir comment l’améliorer,
- – l’étude du passé et des causes ayant précédé la situation actuelle et ses effets est utile pour comprendre la situation, ce qui aide à définir comment améliorer la solution pour atteindre le but futur.
Constatons que le paradigme systémique, centré sur les finalités pour les humains, réconcilie le rationnel et l’émotionnel, voire le spirituel. Elle permet la prise en compte de la complexité, donne une ouverture d’esprit, des degrés de liberté et des inspirations qui –nous l’avons constaté trop souvent- manquent cruellement au raisonnement cartésien seul !
Notons la réelle difficulté de distinguer entre les 2 questions « pourquoi ? » et « pour quoi ? » : le petit espace entre pour et quoi change tout ! Comme la position de la virgule dans la célèbre expression chevaleresque de Cambronne « Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! » que certains écrivent « Messieurs, les Anglais, tirez les premiers ! » qui renverse le sens. Ou celle de Shakespeare « To be or not to be, that is the question », versus » To be or not, to be that is the question ».
Même Simon Sinek, magnifique storyteller dont le message dans son TED Talk de 2010 a fait comprendre à plus de 50 millions (sic !) de personnes comment les grands leaders inspirent l’action, s’est trompé de question « Start with Why ? » : Why = Pourquoi, alors que la question qui inspire, qui montre le but, le ‘purpose’, est « What for ? » = Pour Quoi ? … Dommage !!!
Remarquons que René Descartes a indiqué dans le « Discours de la méthode » qu’il évitait expressément la recherche des finalités : son confrère Galilée a subi les foudres de l’Inquisition pour avoir étudié d’un peu trop près certains dogmes des tenants de la spiritualité d’alors. Pour « bien mener sa raison » sans risque, il suffisait de ne travailler que sur les causalités ! Les Lumières ont à cette époque libéré les penseurs d’un carcan obscurantiste.
Heureusement, ces temps sont révolus ! Pour preuve, le Pape François écrivait il y a 5 ans dans l’encyclique Laudato Si’[4], saluée à travers le monde comme un ouvrage de référence sur le développement durable : « Dans toute discussion autour d’une initiative, une série de questions devrait se poser en vue de discerner si elle offrira ou non un véritable développement intégral : Pour quoi ? Par quoi ? Où ? Quand ? De quelle manière ? Pour qui ? Quels sont les risques ? À quel coût ? Qui paiera les coûts et comment le fera-t-il ? ». Tout y est : systémique, raison d’être et frugalité !
Des outils simples pour gérer la complexité
Tout ceci vous paraît peut être très théorique ? Nous l’avons appliqué à des centaines de projets depuis des dizaines d’années. De nombreuses méthodes le mettent en œuvre dans tous les domaines de la performance. Des outils simples existent pour aider à l’expression des utilités et besoins réels, et l’innovation radicale pour y répondre[5].
Un petit exemple devrait aider à comprendre mieux. Imaginons que nous sommes en voiture à l’arrêt au feu de signalisation d’un croisement. Quelle décision le conducteur doit-il prendre : aller tout droit ou tourner à droite ou à gauche ?
Le raisonnement cartésien nous propose d’analyser les éléments factuels, les causes passées : où sommes-nous ? d’où venons-nous ? quel parcours ? quels moyens : véhicule, route, carburant disponible, ressources environnantes … Ceci nous permettra certainement de comprendre ce que nous faisons là, vendredi soir avec des bagages dans le coffre, de constater qu’une station-service se trouve un peu plus loin à droite, de voir les directions indiquées … Peut être même une analyse fine et une extrapolation des données indiquera une tendance, une direction, une habitude … : le monsieur part sans doute en weekend à la plage ? Mais comment prendre une décision sensée sans connaître le but de ce déplacement ? Sans savoir où nous allons et pour y faire quoi. Et si le programme était particulier ce weekend ? Et s’il fallait cette fois aller chercher quelqu’un qui habite sur la gauche ? … Le raisonnement scientifique, cartésien, qui ne prévoit que les recherches de causalités, ne peut nous aider … Seul un raisonnement systémique, basé sur un dialogue pertinent avec le conducteur et d’autres, une expression des buts et des moyens disponibles, une modélisation d’ensemble de l’environnement et des relations … pourront compléter les données sur le passé pour permettre le meilleur choix : celui qui suffira pour atteindre le but des personnes concernées.
Du bon sens pour (re)trouver le sens des choses
Et tout cela n’est que du ‘bon’ sens ! Chacun de nous décide déjà comme cela ! Comment se fait-il que ce questionnement soit si difficile à mettre en œuvre dans les entreprises ? Que le constat qu’une entreprise sert à autre chose que faire gagner de l’argent à ses propriétaires mérite une loi, âprement discutée tant elle semble radicalement nouvelle ? Que seule l’objectivité semble recevable pour prendre des décisions ?
Nous avons désappris ce raisonnement … que tout enfant connaît déjà, mais qu’on a dressé pendant des années au raisonnement cartésien, mathématique, le seul ‘scientifique’.
La preuve ? Quelle question pose incessamment un enfant qui découvre le monde, vers 5-6 ans ? « Dis, papa, pourquoi … ? » (ou maman, hein !), par exemple « Pourquoi il pleut ? ».
source de l’illustration : Christelle Fritz, dans « Penser Système », de Brigitte DANIEL ALLEGRO
Et que répond tout bon parent ? (Faites le test) « Ben tu vois, c’est parce que … », par exemple (un parent poète) « Parce que le nuage est triste » ou bien « (un parent scientifique) « Eh bien, parce que le nuage venu de la mer a rencontré une couche plus froide de l’atmosphère. ». Et que répond à nouveau l’enfant ? … (Rappelez-vous ?) « Et pourquoi le nuage il est triste ? » à nouveau !!! Ou « Et pourquoi le nuage il est venu de la mer ? » … Et le petit jeu peut continuer, jusqu’à finir par agacer le parent (qui ne sait plus ou en a assez), jusqu’à la réponse finale « Parce que c’est comme ça, là, tu comprendras quand tu seras grand ». Drame de la parenté … Que s’est-il passé ? L’enfant n’a-t-il pas compris ? Joue-t-il un jeu ? Peut-être. Je crois plutôt qu’il a posé la seule question qu’il ait apprise : pourquoi ? Alors qu’il ne veut pas qu’on lui explique la cause ou l’origine de la pluie, mais le SENS de la pluie. L’enfant qui découvre le monde veut en comprendre le sens, non ? La bonne question de l’enfant aurait donc été « Pour Quoi ? » en 2 mots ! Ou un synonyme « à quoi ça sert ? » ou « pour faire quoi ? ». Mais on n’apprend pas cette question à l’école, ni de ses parents … Ou peut-être a-t-il demandé « pour quoi ? » mais son père n’a pas entendu, habitué qu’il est du « pourquoi ? »[6]. Et si le papa entend bien « Pour quoi il pleut ? », que répondra-t-il ? (Faites le test !). S’il est poète : « Ben, pour faire pousser les fleurs, tiens ! ». Et s’il est scientifique … la même chose, non ?! La réponse n’est-elle pas plus belle ? Et que dira l’enfant ensuite ? Sans doute quelque chose comme « C’est chouette, la pluie ! ». Essayez, la prochaine fois qu’un enfant vos demande « pourquoi … », de lui répondre « Pour … » au lieu de « Parce que … » : vous verrez que le moment devient charmant. Il est plein de sens !
Et vous pouvez faire encore mieux, encore plus systémique : au lieu de répondre vous-même au sens que pourrait avoir la chose pour la personne, aidez-la à répondre ! Ça marche même avec un enfant. Un jour que j’accompagnais des louveteaux dans les bois, il pleuvait à verse dans la forêt. Un des enfants, qui traînait dans nos pattes, me demande tout à coup l’air dépité « Mais pourquoi il pleut, pfff ? ». J’ai reconnu la question, et connais la ‘bonne’ réponse, mais j’ai eu une intuition et lui ai retourné la (bonne) question « A ton avis, ça sert à quoi ? ». Après un instant, il m’a regardé avec un grand sourire « Ben, à sauter dans les flaques, tiens ! » et il est reparti tout joyeux sauter dans la prochaine… Qu’ajouter ?
Le sens des choses est totalement subjectif, relatif à chaque personne, et souvent facile à exprimer, si on pose la bonne question à chacun !
Value(s) Design = faire plus (de bien) avec moins (de biens) ensemble.
Mon métier de Value(s) Designer, consultant en création de valeur(s), m’a permis depuis plus de 20 ans d’aider les gens à retrouver le sens -la raison d’être- de leurs actions, produits, organisations, … grâce à ce paradigme systémique, appuyé sur des outils de modélisation et de formalisation qui facilitent l’expression de la raison d’être des solutions pour les humains concernés, les ‘parties prenantes’.
Quelques exemples : raccourcir le délai d’accord de crédit d’une banque, moderniser une filmothèque, écrire le projet éducatif d’une école maternelle, concevoir le business model d’une recyclerie, optimiser le budget de formation d’une banque, rendre les relations entre personnes efficaces, respectueuses et confortables …
Ou d’autres exemples, tirés de projets industriels à travers le monde : améliorer la rentabilité d’une usine de verrerie en France, reconcevoir des équipements industriels optiques en Floride, adapter la conception de pièces automobiles en Pologne, innover avec des fournisseurs en Chine pour les industriels chinois sur des marchés chinois, optimiser l’embouteillage d’eau de source en Turquie…
Il est possible de (ré)apprendre à chacun comment (re)trouver la raison d’être de chaque chose, en la liant à la raison d’être des organisations auxquelles ils contribuent et qui les ‘transcendent’. Et de relier tout ça aux finalités de nos sociétés, de nos vies …
Bien sûr, une formation au Value(s) Design est possible, en vente dans cette salle 😉 contactez-moi : odehemmer@valeursetmanagement.com
La raison d’être : un ‘nouveau’ Discours de la Méthode, pour une nouvelle Renaissance
L’approche système, basée sur la raison d’être des choses pour les personnes, mise en œuvre avec des outils simples pour gérer la complexité, me paraît le paradigme d’un véritable ‘nouveau Discours de la Méthode’ qui pourrait bien porter la Renaissance que notre société commence à vivre. On bâtit la suite ensemble ?
[1] « As I have written in past letters, a company cannot achieve long-term profits without embracing purpose and considering the needs of a broad range of stakeholders.” In “Letter to CEOs” by Larry Fink, Chairman of Blackrock https://www.blackrock.com/corporate/investor-relations/larry-fink-ceo-letter
[2] « Valeur(s) & Management » Olaf de Hemmer et Hugues Poissonnier, Ed° EMS, 2013 et 2017.
[3] « La théorie du système général : théorie de la modélisation » Jean-Louis Le Moigne, 1977, PUF. Rééditions en 1986, 1990, 1994 et 2006 sous forme PDF
[4] « Laudato Si’ pour la sauvegarde de la maison commune » Pape François 2015, v. 185
[5] Voir « A quoi ça sert ? Une approche système pour la création de valeurS » Olaf de Hemmer, Ed° Createspace 2016
[6] Les business schools enseignent même la « méthode des 5 pourquoi » de pros du conseil !!!
Permaliens
Permaliens
Tiens vous utilisez un de mes ancien dessin (papa pourquoi il pleut). 🙂 Elle est un peu flou.
A mon souvenir, je l’avais fait pour un livret de Penser Système, de Brigitte DANIEL ALLEGRO.
Je peux vous redonner un fichier + adapté au web gracieusement.
ps: elle est en libre pas souci.
@fritz_c
Permaliens
MERCI de m’indiquer cette source, que je ne retrouvais pas !
Je l’ajoute à l’article
d’autant que je ne connaissais pas non plus les travaux de Mme Daniel Allegro, même si j’ai collaboré qq fois avec l’AFIS : la pensée système est extraordinairement féconde, avec encore plein de synergies à trouver 😉
Permaliens
Je note de suite dans mes méditations du jour « Quand il demande pourquoi il pleut, l’enfant ne veut pas qu’on lui explique la cause ou l’origine de la pluie, mais le SENS de la pluie. il découvre le monde, il veut en comprendre le sens » …
et je vais travailler sur le pour quoi ..
Merci pour cette belle piqûre de rappel.
Juste une toute petite suggestion anecdotique, de mémoire :
Cambronne, c’est « la garde meurt et ne se rend pas, M… » à Waterloo…
« Messieurs les anglais, tires les premiers », c’est la bataille de Fontenoy et je ne sais plus quel comte, capitaine, marquis …
Excellente journée
Permaliens
Lu ce matin :
https://theconversation.com/ces-grandes-questions-que-nous-posent-les-enfants-et-comment-y-repondre-141845
Permaliens
tout à fait d’accord d’adapter la formule « gérer dans et avec la complexité » !
Permaliens
Bonjour Olaf, très intéressant ton article, car en effet les sciences de la complexité ont renouvelé nos façons de penser (modélisation, systèmes, dialogique, finalités,interactions, incertitude, sens). Mais, Jean-Louis Le Mogne, Edgard Morin et Dominique Genelot nous ont appris à « ne pas gérer la complexité », mais « gérer dans et avec la complexité ». Bien à toi.
Permaliens
Merci Castan
« Gérer la complexité » ou « dans et avec la complexité » ? La distinction dépasse mes compétences. C’est trop complexe … Je confie la réponse à nos géants de la pensée.
Poser chaque projet de progrès en termes de finalités pour (avec) chacune des parties prenantes, Et y consacrer les ressources seulement utiles, construites avec ceux qui connaissent les solutions. Dans un dialogue direct et itératif.
Ca, j’ai très envie que tous sachent faire 🙂