Autonomie des voitures électriques : une solution Valeur(s)

Vue cet été sur l’autoroute des vacances, une bizarre petite remorque derrière une voiture électrique …

J’ai compris tout de suite que quelqu’un (après recherche, EP Tender en l’occurence) a mis en oeuvre cette idée qui m’avait parue ‘évidente’ en met en oeuvre le raisonnement Valeur(s) sur ce thème (pas pour un équipementier auto, dommage …;-).

Le problème : le reproche le plus régulier fait aux voitures électrique par des acheteurs potentiels ‘moyens’ est la limite de leur autonomie : 100 à 200 km, au max 400 km (mais c’est bien plus cher) … Pourtant, l’analyse du besoin montre que l’automobiliste moyen parcourut moins de 50 km par jour entre son bureau et la maison, et stationne pendant des heures entre 2 utilisations ?!

Oui, mais -s’exclament-ils en choeur- et le weekend ? Et les vacances ? L’autonomie devrait donc être de plusieurs centaines de km, comme sur les véhicules thermiques !

Les voies classiques d’innovation tendent à augmenter l’autonomie de la batterie ou accélérer leur chargement.

Le raisonnement Valeur(s) propose une façon simple de trouver une solution optimale :

  • une fois connu le « à quoi ça sert ? » pour chaque partie prenante,
  • rechercher « que suffit-il ? »  indépendamment pour chaque besoin.

C’est évident en particulier lorsque 2 besoins ne peuvent advenir au même moment (on est soit en vacances soit pas) ou que les besoins sont distincts pour 2 populations d’utilisateurs (urbains ou ruraux, itinérants ou sédentaires …).

Pour satisfaire le besoin le plus courant : trajet maison > bureau et retour, l’autonomie actuelle est largement suffisante.

Pour satisfaire l’autre besoin : trajet ponctuel de centaines de km, comment faire ? Il faudrait disposer d’une batterie plus importante :

  • une batterie de plus grande capacité (voie actuelle)
  • la remplacer rapidement par une batterie chargée
  • ajouter une autre batterie, à mettre sur le toit, sur une remorque …
  • la recharger tous les 200 km (voie actuelle)
  • la recharger en route, avec un groupe électrogène (comme sur les voitures hybrides) CQFD par EP Tender avec le « range extender » !

J’entends d’ici les réactions outrées : « Mais vous n’y pensez pas, on ne peut quand même pas avoir une solution spécifique pour les vacances !? » Ah bon, et les coffres de toit ? Et les chaînes pour la neige ? Et les sièges bébé ? Et le TGV et l’avion ?…

Et puis « Mais ça va coûter une fortune, juste pour quelques jours par an ! » : raison de plus pour innover sur le business model, en les louant à la journée, au kilomètre, avec un appli pour le partage …

Ce « truc » de créativité tellement simple et efficace, intégré dans le raisonnement Valeur(s),  est à l’origine de nombreuses innovations de rupture !

Smart Fortwo passion front.JPGPar exemple dans l’automobile, pour le business model de la Smart imaginé par Hayek à son lancement. Le besoin de mobilité est -nous l’avons vu- différent pour la distance en semaine  (maison > bureau = X0 km) et le week end (X00 km). Mais également pour le nombre de passagers : 1,2 en moyenne la semaine (on pouvait lire ce chiffre sur la 1e affiche de pub Smart) contre ‘toute la famille’ (1,4 à 2 …) le week end. La Smart suffit donc pour les commuters en semaine !

Mais le week end ? Nicolas Hayek (qui avait déjà révolutionné l’industrie horlogère suisse en lançant Swatch) avait imaginé une solution dans le business model initial -avant la reprise par Mercedes : louer une plus grosse voiture le week end aux acheteurs d’une Smart … A un tarif d’autant plus facilement préférentiel que les loueurs de voitures ont du mal à louer leurs berlines le week end, puisque leur marché majeur est celui des professionnels !

20 ans d’expérience m’ont fait rencontrer un nombre incroyable de solutions dimensionnées « pour si jamais » et « au pire des cas » ! Il suffirait pour faire des économie radicales, d’appliquer le raisonnement Valeur(s) :

  1. « que suffit-il ? » pour répondre au « à quoi ça sert ? » ‘original’ ?
  2. quel cas particulier suppose le (sur)dimensionnent actuel ?
  3. « que suffirait-il  » pour répondre à ce cas particulier indépendamment de la solution ‘originale’ ?

Connaissez-vous d’autres exemples ?

Et si on appliquait ça sur vos projets ?

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