La FIEEC, fédération rassemblant les acteurs professionnels de l’industrie électrique, électronique et de communication, a très récemment publié l’ouvrage « Réinventer notre industrie: le rôle essentiel des achats« . Cet ouvrage de 192 pages (prochainement disponible en ligne sur le site de la FIEEC ) résulte des travaux du Club Rodin (think tank de la FIEEC) et apporte un éclairage sur les moyens de réinventer l’industrie au travers de la problématique des achats.
Une meilleure qualité relationnelle au sein des écosystèmes d’entreprises ne serait-elle pas un facteur de meilleure compétitivité mondiale, s’interroge le Club Rodin ? « C’est la conviction de Michael Porter, qui prône le concept de valeur partagée (Shared Value), d’autant plus pertinent que les grandes entreprises consacrent 60 à 80% de leur chiffre d’affaires aux achats. À l’instar de l’expert de Harvard, et du chercheur John W. Henke (cité par le Médiateur national interentreprises, Jean-Claude Volot), le Club Rodin, prône une démarche positive d’« achats responsables » fondée sur des relations mutuellement bénéfiques entre grands groupes et PME », souligne l’ouvrage.
Les trois principales préconisations du Club Rodin sont les suivantes :
1) promouvoir le concept de « valeur globale » : la valeur, plutôt que le prix, avec une participation des fournisseurs à l’innovation, une prise en compte du TCO – coût de possession sur tout le cycle de vie, ainsi que de la qualité, du service, des risques, de RSE … dans une approche ‘holistique’ de l’écosystème économique.
2) définir une vision politique à long terme, conjuguant celle des acteurs économiques (grandes entreprises et PME) et de l’État.
3) contribuer progressivement à un nouvel équilibre socio-économique, par le développement de PME-ETI au sein d’écosystèmes compétitifs portés par les groupes leaders.
Le lien est fait avec d’autres démarches en cohérence autour des achats : la qualité prônée par l’EFQM, le DD de l’ISO 26000, le Lean management, l’innovation.
Mais une question reste en suspens : « Quelle valeur pour le client et ‘actionnaire ? Certes. Mais quelle valeur pour le fournisseur, pour les salariés, pour la collectivité, etc. ? ». Les acteurs des méthodes Valeur pourront peut-être contribuer à une réponse collective ?