la Théorie des Contraintes : plus de Valeur dans les process, c’est pas du TOC !

Alors que le Lean était en train de révolutionner les ateliers industriels au Japon, Eli Godlratt inventait la ‘Theory of Constraints – TOC’ pour optimiser les process industriels aux USA. Son premier livre ‘Le But’ posait les jalons de cette démarche très proche de la démarche Valeur dans son esprit :

– pour optimiser un process, il faut commencer par se demander « à quoi il sert ? ». La réponse est évidente : à transformer ce qui y entre en ce qui doit en sortir ! Le but (d’où le titre de l’ouvrage) du process est d’augmenter le ‘throughput’ : quantité de produits bons produits par unite de temps.

– ensuite, il faut définir ce qui génère ou limite le throughput : les contraintes (d’où le nom de la théorie). Ceci correspond dans la démarche Valeur à l’étape de repérage des coûts utiles ou non.

– l’optimisation vise à modifier le process en consolidant les ‘bottlenecks’ ou en les évitant. On y retrouve l’étape de recherche de solution de la démarche Valeur.

L’ouvrage est très pédagogique : un roman où le héros découvre les préceptes de la TOC à la fois dans l’atelier où il arrive comme nouveau responsable, au contact d’un consultant-coach croisé aux moments-clés, et dans la vie civile. On n’oublie pas l’exemple savoureux de la patrouille scoute dont le rythme (le throughput) est limité par le scout le plus lent : le rythme du groupe accélère lorsque les autres plus costauds le déchargent de son sac trop lourd et le font marcher devant !

Eli Goldratt a depuis transposé les préceptes de la TOC à bien d’autres domaines des process tertiaires et informatiques, en y ajoutant des concepts brillants : en gestion de projet, par exemple, il a observé que le temps total est calculé à partir du temps de chaque étape du chemin critique. Mais que chaque étape y est dimensionnée par un acteur différent qui inclut un temps ‘normal’ ET un temps de ‘gestion d’aléa’. Normal et professionnel, bien sûr ! Mais le temps totalinclut donc TOUS les temps d’aléas des opérations amont ! Eli Goldratt propose donc tout simplement de calculer le chemin critique seulement avec les temps ‘normaux’, et de n’ajouter les temps d’aléas qu’A LA FIN du chemin critique ‘normal’ : ceci permet de ne consommer le temps d’aléa QUE s’il y a un aléa !

La lecture de la collection complète des ‘romans’ de la TOC est donc largement à conseiller à tous les aficionados de la démarche Valeur – et à tous ceux qui ont des process à optimiser !

ISBN-13: 978-2124656417

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