10 ÉTAPES POUR INTÉGRER L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE DANS SES ACHATS

Saluons ce guide opérationnel publié l’INEC – Institut National de l’Economie Circulaire, lancé fin 2018 !

Soutenu par l’ObsAR et Pierre Pelouzet, avec la contribution de nombreux experts dont notre confrère Eric FROMANT – expert de l’économie de la fonctionnnalité, il propose un plan d’action clair et simple qui va dans le bon sens : « découpler croissance économique et consommation de ressources, (ce) qui permet de générer des bénéfices économiques, sociaux et environnementaux en améliorant l’efficacité des ressources. »

Plein de bonnes choses dans cette démarche, comme le montre l’infographie qui le résume :

L’étape 2 pose bien le défi de l’inter-dépendance des fonctions entre elles : « Convaincre et d’organiser en interne et en externe« .

L’enjeu en est clair : « L’intégration efficace de l’économie circulaire dans les achats suppose que la direction des achats collabore dans votre structure avec les différentes directions juridiques, techniques et opérationnelles, mais aussi avec les directions des achats d’autres structures opérant sur le même secteur d’activité… »

L’étape 3 me fait particulièrement plaisir : « redéfinir son besoin grâce aux principes de l’économie circulaire ».

L’enjeu affiché me séduit : « Un achat circulaire doit permettre « de réaliser des économies intelligentes au plus près du besoin et inciter à la sobriété en termes d’énergie et de ressources » 13. Il est particulièrement important en amont d’analyser précisément vos besoins avant d’opter pour une solution plutôt qu’une autre.« 

Côté solutions, que du bon sens : « Avant d’effectuer tout achat, il est nécessaire de s’interroger sur votre besoin réel. Il s’agit de raisonner en termes de solutions potentielles pour définir un besoin de manière fonctionnelle dans l’objectif d’orienter l’achat vers des solutions souvent plus respectueuses pour l’environnement que l’achat du bien. »

Les propositions me paraissent toutes pertinentes :

  1. PASSER DE LA POSSESSION À L’USAGE GRÂCE À L’ÉCONOMIE DE FONCTIONNALITÉ : PAYER NON PLUS POUR LE BIEN EN LUI-MÊME, MAIS POUR SON UTILISATION, POUR L’USAGE QUI EN EST FAIT
  2. RÉPARER PLUTÔT QUE RACHETER EN PRIVILÉGIANT LES PRODUITS PLUS FACILEMENT DÉMONTABLES ET RÉPARABLES
  3. PRÉFÉRER UN PRODUIT ISSU DU RÉEMPLOI À UN PRODUIT NEUF
  4. PRIVILÉGIER L’ÉCO-CONCEPTION QUI PERMET DE RÉDUIRE LES IMPACTS NÉGATIFS SUR L’ENVIRONNEMENT DES PRODUITS, SERVICES OU BÂTIMENTS SUR L’ENSEMBLE DU CYCLE DE VIE, TOUT EN CONSERVANT SES QUALITÉS D’USAGE

Mais quel dommage !!! Pas un mot sur comment assurer l’expression du besoin réel, ni la manière d’assurer la sobriété…

Voilà une magnifique occasion de synergie manquée, avec des outils que certains acheteurs, y compris publics, appliquent depuis des années : l’analyse fonctionnelle, le redesign-to-cost, l’analyse de la valeur (inventée par … un acheteur en 1947 ! et toujours aussi puissante).

Synergie possible aussi avec les autres démarches d’innovation qui puisent aux mêmes sources : Design Thinking, UX Design, Lean, Business Model Canvas, job To Be Done …

Bon, il va falloir aller proposer à l’INEC de faire encore mieux la prochaine fois 😉 Par exemple en aidant les acheteurs, publics ou non, à mettre en oeuvre le raisonnement Valeur(s), qui sous-tend toutes ces méthodes.

En attendant, appliquez bien ce que propose ce guide opérationnel !

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