Un article invité sur V&M, par Julien qui partage notre enthousiasme pour les démarches simples et efficaces, basées sur les valeurs humaines fondamentales.
Le collectif, une valeur centrale pour créer de la valeur
Il ne se passe pas un jour sans qu’on ne parle de lui.
Le collectif.
Tellement que c’en est devenu presque redondant. Pour ne pas dire grotesque.
A l’heure du management individuel et individualiste, le collectif reste pourtant la valeur de développement la plus puissante à disposition des leaders.
La preuve, avec l’équipe de France de football. Remotivée par leur coach Didier Deschamps autour de la valeur la plus simple et la plus fédératrice: ne pas laisser tomber les collègues.
https://www.youtube.com/watch?v=DatSUzhSAZY
Mais comment le mettre en place, ce collectif ?
En suivant la méthode de Didier Deschamps.
Une méthode simple dans la formule mais difficile dans son exécution.
Difficile de part la méfiance des collaborateurs. Une méfiance qu’il faut donc désarmer comme Didier Deschamps le fait dans cette vidéo en trois temps.
Temps numéro 1 : le temps de la crédibilité
La crédibilité est la valeur cardinale du leadership.
Souvent oubliée, elle est souvent LA raison de l’écroulement des équipes.
Ici, l’exemple de Didier Deschamps illustre à merveille l’accomplissement de cette valeur.
Lors du recadrage, il sait ce qu’il dit.
Il connaît le métier.
Il est crédible.
Même Paul Pogba, la forte tête du groupe, ne s’y trompe pas.
Et c’est cette crédibilité qui permet à Deschamps d’asseoir la deuxième valeur fondamentale au sein de son groupe : la confiance.
Temps numéro 2 : le temps de la confiance
Vous avez donc, comme Deschamps, installé votre crédibilité. Remplacement d’un collaborateur malade, utilisation de statistiques…
Vous avez démontré à votre équipe que vous êtes crédible.
Ce capital de crédibilité, vous devez désormais l’employer pour augmenter votre capital confiance avec l’équipe.
Dans le cas de Didier Deschamps, cela se passe vers la fin de la vidéo. Lorsqu’il dit aux joueurs :
“Et je me mets dedans.”
Puis :
“Je vous protégerai tous un par un.”
La valeur de protection. Là encore un levier très puissant pour vous permettre de gagner la confiance de vos équipes.
Temps numéro 3 : le temps du collectif
Nous y sommes donc. Pas à pas, valeur par valeur, nous approchons du collectif.
Pas comme un bulldozer de marque américaine. Mais avec patience et sagesse, comme un philosophe Chinois à la barbiche longue et fine.
En construisant pierre par pierre une muraille de valeurs profondément ancrée dans le pathos collectif de votre équipe.
Voyez d’ailleurs avec quelle honnêteté Didier Deschamps insiste sur l’utilisation des pronoms tout au long de la vidéo.
Un langage qui est en symbiose avec le discours et les actes démontre, bien plus que toute les promesses, la valeur d’honnêteté et de vérité.
Au contraire des responsables commandant et ordonnant le collectif en disant vous et tu, comme nos vieux oncles d’antan commandant et ordonnant de ne pas fumer, une cigarette à la main.
Julien –Après une carrière à Paris, Luxembourg et Londres au sein de grands groupes internationaux, Julien décide de lancer sa propre entreprise de consulting en leadership et management. Il conseille désormais dirigeants de PME et responsables d’équipe avec une obsession : améliorer la performance des équipes. Il crée Leadership Sans Blabla fin 2018 afin de répondre à une demande croissante de contenu en leadership orienté action.
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Permaliens
Dans ces temps difficiles pour tous, et pour les managers en entreprises en particulier, c’est à l’envie que l’on nous propose le modèle sportif de management/ motivation, et que les coachs sportifs se vendent sur le marché du conseil.
Est-ce bien justifié, et les managers ont-ils tous envie de ressembler à Didier Deschamps ?
La question mérite d’être posée, il me semble…
A la réflexion, des différences significatives distinguent radicalement les activités économiques des activités de show-biz et de gestion de vedettes que l’on voit ici mises en oeuvre. Remotiver artificiellement des grands sportifs très individualistes, qui ont déjà tout gagné pour qu’ils conservent la gniaque qui fait la différence à ce niveau, c’est le problème d’un Deschamps. Trouver le moyen de parler « normalement » à des jeunes que leur besoin de revanche sociale (et leur travail, bien sûr) à propulsé à ce niveau et qui sont, contrecoup malsain de la célébrité, en butte à une boursouflure de leur égo, c’est le problème d’un Deschamp. Ces joueurs sont chacun personnellement accompagnés par un kiné, un médecin et… un sophrologue, etc, etc… Est-on vraiment sûr que tout ça ressemble de près ou de loin aux conditions et aux objectifs des entreprises, et est-ce que l’on utiliserait pas une vieille, vieille ficelle pour essayer de faire « ruisseler verticalement » le prestige d’une équipe qui a réussi sur des principes de leadership qui ressemblent un peu beaucoup aux conseils de Monsieur de La Palice : « pour réussir à coacher des hommes il faut être crédible.. sans blagues ?… Après les coachs militaires de Saint-Cyr, puis ceux du GIGN, maintenant c’est le coaching sportif… Le GBS, c’est pas mal, vous savez, à condition de l’appliquer, à commencer aux offreurs de processus miracle, comme ces très bons commerciaux de leadershipsansblabla….