Peut-on vraiment chiffrer la valeur de votre travail ?

les risques du travailLe webmagazine bastamag.com sort manifestement un peu des lignes éditoriales classiques, mais n’en présente pas moins ici un article solidement appuyé sur les travaux de recherche de Marie-Anne Dujarier, Maître de conférence à l’université Paris-III, chercheuse au Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique (CNAM / CNRS).

L’auteur présente ici sa contribution  à l’ouvrage collectif « Les risques du travail », sous la direction de Annie Thébaud Mony, Philippe Davezies, Laurent Vogel et Serge Volkoff (Ed. La Découverte, avril 2015, 605 p, 28 €)

La difficulté de la mesure de la valeur du travail est abordée dans cet article : on mesure plus ce qu’on sait mesurer (ce que font les gens) que l’utilité du travail (ce que cela vaut). Morceaux choisis :

«  Le management par objectifs a dérivé, jusqu’à ôter leur sens aux mesures. …

Le temps consacré au « reporting » prend de plus en plus de place aux dépens de l’activité réelle. … 

Ce qui pose problème, c’est la réduction qu’opère la quantification.

La quantification est effectivement utilisée dans de nombreux espaces sociaux, au risque de devenir une machine à décider, qui viendrait remplacer la logique de la loi, de la délibération et de l’appréciation contradictoire. Elle jouit d’une crédibilité étonnante, tant il est fréquent d’entendre qu’elle est objective et impartiale. C’est oublier que ces mesures sont truffées de conventions sociales tout à fait partiales et partielles. … »

Bien sûr, tout dépend à nouveau de ce qu’on appelle « valeur » … mais le thème mérite d’en discuter !

 

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