Les experts en Investissement Socialement Responsable et Durable de Dexia Asset Management présentaient déjà en 2009 à leur investisseurs européens une réflexion pour faire évoluer les critères de sélection des projets: « …La crise financière qui a frappé l’économie mondiale a notamment montré les limites de nos modèles de développement. La nécessité d’une vision à plus long-terme de la part des autorités politiques et acteurs économiques s’impose. »
Prosaïquement, il ne s’agit pas de ‘charity business’ : « …Il ne s’agit pas uniquement d’une considération morale ou humaine ; cela est nécessaire pour continuer à créer de la richesse. ».
La notion d’ISR est développée : « …Lors de l’analyse des entreprises, il est aujourd’hui utile de considérer non seulement l’ensemble de ses parties prenantes (clients, fournisseurs, salariés, société,…) mais aussi les grands défis du développement durable auxquels elles s’exposent (changement climatique, évolution démographique, surexploitation des ressources, santé et bien-être,…). Cette démarche, reprise sous le vocable ISR dans la suite du document, permet d’améliorer la connaissance des valeurs et d’identifier l’ensemble des opportunités et des risques des entreprises sur le long terme. »
La vision qui prédomine est celle d’une entreprise-système, dont il faut gérer les interactions -opportunité et risques- avec les parties prenantes.
Une analyse fort pertinente est présentée sur les indicateurs existants ou à construire, permettant aux investisseurs ‘ISR’ d’évaluer les performances extra-financières des entreprises et des Etats.
Les investisseurs ne sont pas les derniers à faire évoluer la vision de l’entreprise !