management paradoxal et intelligence collective, par Olivier Zara Synergy 4

synergy4-groupe-conseil-web-court1Merci à Corinne Savignac de nous avoir signalé la démarche proposée par Olivier Zara, consultant Québequois du cabinet Synergy 4 et expert de l’intelligence collective. Le blog Axiopole publiait en 2012 un post très complet qui nous permet de la connaître mieux.

Bâtie pour aider les managers à faire face à la complexité, la démarche est basée sur 4 étapes :
démarche Synergy 4
Manager la complexité suppose en effet d’accepter le dialogue permanent (et paradoxal) entre chaos et ordre. Et s’il semble évident de traiter les problématiques collectivement, l’intelligence collective n’est assurément pas spontanée !
On retrouve ici des points centraux du raisonnement Valeur(s) :
– les finalités, le sens, au centre de la pensée systèmique
– les valeurs, dont la prise en compte est indispensable pour la coopération
La question « quand faut-il manager par intelligence collective ? » est pertinente ! Tant qu’il ne faut rien changer, il suffit de reproduire le business as usual…
La matrice AXIO reprend les étapes classiques de la résolution de problème qualité ou du DMAIC, en y ajoutant l’importance du niveau de traitement de chaque étape : collectif, collégial ou individuel.
Le rôle du manager n’a-t-il pas toujours été de faire converger les individus vers les objectifs du collectif ? Le paradoxe n’est qu’apparent dès qu’on prend conscience de l’interdépendance des acteurs : aucun ne peut réussir seul à atteindre ses objectifs ! Le raisonnement Valeur(s) permet de mettre en évidence que l’entreprise est le lieu d’échanges entre parties prenantes, d’où chacune doit percevoir plus de valeur dans ce qu’elle en reçoit que dans ce qu’elle y met.
Proposer aux managers d’impliquer les parties prenantes dans l’instruction avant décision semble alors évident. Mais pourquoi même une décision devrait -elle être prise individuellement ?! De nombreuses entreprises fonctionnent sans « managers » : de très nombreuses décisions peuvent être prises par les acteurs eux-mêmes. Même les arbitrages peuvent être posés entre parties prenantes, par rapport aux finalités collectives. On parle alors d’entreprise libérée, holacratie, organisation fractale, management 3.0… D’ailleurs, à quoi sert un manager ? (voir notre réponse http://goo.gl/b528y0).
Proposer comme outil d’intelligence collective la question « qu’en pensez-vous? » est très pertinent (elle est d’ailleurs au coeur de la Discipline Interactifs(r) mais paraît toutefois bien peu structurant : le raisonnement Valeur(s) y préfére la question « à quoi ça sert ?« , qui permet l’expression des finalités et objectifs de chaque partie prenante, et de déterminer ensuite « ce qu’elle en pense » par rapport à ces objectifs. Des outils peuvent d’ailleurs aider à l’expression des besoins, par exemple ceux tirés de la modélisation système de JL Le Moigne. Notons en passant que les auteurs utilisent pour définir les finalités la question « Pourquoi faire ça ? » : nous y préférons la question « Pour Quoi faire ça ? » (elle oblige à répondre en termes de but et non de cause !).
Saluons donc la démarche d’Olivier Zara comme faisant partie de la vague d’approches issues de la systémique pour gérer la complexité. De puissantes synergies peuvent être trouvées avec le raisonnement Valeur(s) et les autres méthodes présentées dans ves pages !

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